Redressement national à la “hot” chambre
vendredi, 9 février 2024
Le réarmement démographique voulu par le gouvernement doit passer par les chambres. Au Sénat, le zèle exagéré de certains élus pour montrer l’exemple n’a pu éviter des débordements contestables.
Jean-Luc Vezon
« Faites l’amour, pas la guerre… des sexes ». Le sujet fait le buzz dans les galeries souterraines et tamisées de la taupinière. L’on apprend que nos concitoyens bouderaient l’acte sexuel et seraient sur le retour en termes de sexualité (1). Un comble dans l’un des pays réputés les plus chauds du monde. Mais où sont donc passé les Don Juan, Casanova et autres marquis de Sade ? Que sont devenus nos French Lover, BB et le collé -serré ? On est bien loin de Gainsbourg et 69 son année érotique.
Ironie de l’histoire, alors que la récession sexuelle gagne du terrain, nos sénateurs semblent au contraire retrouver une belle vigueur. Le Sénat, selon notre confrère Le Canard, serait ainsi devenu le théâtre d’un libertinage politique à la française qui, il est vrai, depuis Félix Faure en 1899 ou DSK, a toujours fait les choux gras des gazettes. Ça frétille dans les caleçons de nos élus à l’heure des 5 à 7.
Après Joël Guerriau (66 ans), mis en examen pour tentative d’agression sexuelle sur une députée Modem, l’affaire cornecul de la sextape compromettante d’un sénateur de haut rang nous rappelle que nos vénérables législateurs ont toujours eu un bel appétit culinaire et… sexuel malgré une moyenne d’âge élevé (59 ans et 11 mois), les ébats brûlants remplaçant parfois débats et examen des lois.
Si ces faits peuvent choquer les âmes sensibles et puritaines, d’aucuns considèrent que la libido parfois débridée de nos représentants à la Haute chambre pourrait inspirer la politique de réarmement démographique voulue par Emmanuel Macron.
La Taupe a ainsi appris que le gouvernement s’apprêterait à valider une proposition de loi issue du travail d’une commission mixte tripartite (gouvernement/parlement), composée notamment de Marc Fesneau, ministre, ancien conseiller à la Chambre d’agriculture de Loir-et-Cher et expert en plantation de graines sur terrains fertiles, Gérard Larcher, chasseur de biches dans les forêts solognotes et au domaine national de Chambord et de Sandrine Rousseau représentant la minorité agissante féministe.
Bien informée, la Taupe a eu vent de plusieurs propositions pour érotiser notre société comme la création d’un ministère des (Re) Naissances, de maisons cantonales des rapports sexués et non genrés chargés de donner de l’appétence à nos concitoyens au travers de conférences, actions de sensibilisation et formations. La nomination de femmes cheffes de file serait aussi à l’ordre du jour pour donner toute sa place à la mixité et inverser les stéréotypes érotiques tout comme une relance bienvenue du plan nudisme et liberté.
Intitulée Faites l’amour, pas la guerre des sexes, la future loi devrait être votée avant Pâques.
- Sondage IFOP, 6 février 2024.